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The Delirious Life of an Obnoxious Creature...
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The Delirious Life of an Obnoxious Creature...
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8 novembre 2007

* interlude * 2005

nightlife

Cette sensation de se sentir insignifiant, de se tenir au bord du précipice et regarder vers le bas en se demandant s'il faut ou non sauter...
Le vent fouettant mon visage, rapportant les multiples odeurs de la ville, mélange de douceur et d'acidité.
La barbe à papa, les pommes d'amour, les pralines...
Le caroussel me donne le tourni, les voitures passent de plus en plus vite, de plus en plus près, elles ne sont plus que des amas de couleurs brouillés. Les rires des passants me bousculant...
Où suis-je?
Le vide m'entraine inévitablement. Mes pieds au bord du précipice, le vent me pousse, les lumières de la ville m'attire... Sauter?
Non!
Trop facile...
Mais comment redescendre?


Le caroussel tourne de plus en plus vite, mon cheval monte et descend inlassablement, cycle automatique, rien ne l'arrête et pourtant je veux descendre!
Trop vite, trop loin.
Comment faire?


Les visages autour de moi ne sont plus que des masques immondes, déformés par toute cette perversité... égoisme...
Les rires des enfants deviennent distant et le silence assourdissant m'oppresse. Comment faire pour arrêter sa course?


Un visage, une voix, des bras ouverts, un sourire, la chaleur de ton corps, la douceur de ton regard. Tout d'un coup le courage se distille dans mes veines et me redonne vie, le caroussel ralenti, mon cheval s'immobilise, je descend, un pied devant l'autre, même si je ne reconnait rien autour de moi.
Tu m'attends, et j'arrive.
Le vent donne une dernière rafale dans mon dos et les lumières me tendent les bras, je ferme les yeux et plonge dans le vide...
La chûte n'en est pas réellement une, c'est seulement un voyage.
C'est le plus important.


Les lumières de la ville défilent de plus en plus vite et le sol se rapproche inéxorablement mais à l'instant fatidique où je devrais toucher le sol, le temps s'arrête.
Je pose le pied droit en premier, je suis arrivée. La vie peut commencer. Je respire à nouveau.
La ville m'entoure mais je n'ai plus peur.
Je lève les yeux et vois les étoiles dans le ciel.
On est peut-être insignifiant mais nous sommes quand même là.
Let it will be...


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